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Isabelle Blais vous invite à courir pour une bonne cause!

Ne cherchez pas Isabelle Blais ce samedi, la belle sera du côté du Parc Jean-Drapeau en train de courir un petit 5 kilomètres de santé! La belle vous invite d’ailleurs à la rejoindre à l’événement afin d’amasser des fonds pour CALACS Trêve pour elles, l’organisme dont elle est porte-parole, qui vient en aide aux femmes et adolescentes ayant vécu une agression à caractère sexuel!

C’est au charmant Darling à Montréal que j’ai rencontré la sympathique comédienne, qui m’a jasé de l’organisme qui lui tient tant à coeur!

Comment es-tu devenue porte-parole de CALACS Trêve pour elles

C’est toute une histoire! En fait, je ne connaissais pas du tout Trêve pour elles et je n’avais jamais entendu parler des CALACS… c’est grâce à une belle rencontre qu’ils se sont révélés à moi! Une journée, j’étais en train de donner un spectacle de musique alors que j’étais enceinte de mon garçon et il y a une jeune fille qui m’a attendue après le show pour me remettre une lettre. Je ne l’ai pas lue tout de suite et je l’ai un peu oubliée dans mes choses… Mais, quand je l’ai enfin ouverte, elle me racontait sa vie de jeune fille qui avait été rescapée d’une famille dysfonctionnelle et qu’elle avait vécu une enfance très difficile. On s’est mis à communiquer ensemble, au début par courriels, ensuite par textos, puis enfin on se jasait de vive voix. On s’est rencontrées et j’avais un peu le rôle de marraine pour elle ou de grande-sœur! Avec le temps, ça fait déjà neuf ans de ça, elle est devenue une amie! C’est une personne qui me tient beaucoup à coeur. Elle, elle a eu recours aux services de Trêve pour elles plus d’une fois dans sa vie et elle m’a parlé de ce que l’organisme avait fait pour elle. À un moment donné, l’organisme était à la recherche d’un porte-parole afin d’avoir plus de visibilité, et disons que ça a très bien tombé! En acceptant d’être porte-parole, il y a déjà 4 ans, j’ai fait une sorte de stage chez Trêve pour elles afin de rencontrer un peu tout le monde et qu’ils me forment si j’avais à intervenir avec les filles, les guider et les diriger vers les services requis, comment les aider bref!

En quoi cet organisme t’a-t-il touchée?

Leur dévouement me jette par terre! Les filles qui travaillent pour CALACS Trêve pour elles sont vraiment dans l’ombre, on ne parle que très rarement d’elles. Pourtant, le travail qu’elles font est colossal, c’est incroyable! La demande d’aide est énorme et elles se battent pour répondre aux besoins des femmes. Quelqu’un qui vient de subir une agression, tu ne peux pas lui dire: «Ok, attends un an et demi et tu reviendras nous voir quand la liste d’attente sera moins longue!» C’est impensable! La personne a besoin d’aide MAINTENANT! Pour pallier aux longues listes d’attente, l’organisme a dû trouver des moyens pour aider les victimes, essayer de réduire les rencontres seules à seules, essayer de privilégier les thérapies de groupe pour répondre tout de suite aux besoins… ce n’est pas l’idéal. T’sais, si quelqu’un se blesse, tu ne peux pas lui dire: «Saigne un peu… pendant six mois! On se revoit dans six mois pour faire ton pansement» C’est ridicule. Mais puisque ce sont des blessures psychologiques, émotives, parfois physiques, on dirait qu’on prend moins ça au sérieux et on se dit que ça peut attendre! Non, ça devrait être traité comme des blessures physiques. C’est pourquoi je trouve leur dévouement nécessaire, primordial et indispensable pour les gens. Leur passion m’impressionne!

Dans tes mots, est-ce que tu peux m’expliquer en quoi consiste l’organisme?

Ce sont les premières répondantes souvent pour une problématique d’agression sexuelle, parce que c’est bien rare qu’une victime aille se confier en premier lieu à la police. Elles accueillent la personne, la rencontrent, la réfèrent ou vont l’aider par le biais d’une thérapie. Si la personne veut porter plainte par la suite, elles vont l’accompagner dans ce processus-là… mais, ce n’est pas tout le temps le cas et ça peut être très long! Le but n’est pas tant d’aller à la police éventuellement, mais de les accueillir et d’essayer de les aider avec leur détresse psychologique, de les encadrer. Peu importe le choix de la personne, elles sont là pour les accompagner.

Que penses-tu de la vague de dénonciations d’agressions sexuelles et des mouvements #moiaussi et #etmaintenant? 

C’est un mouvement qui était nécessaire, parce qu’il y a eu tellement de silence, de tabou, qu’on assiste maintenant à un retour du balancier. Ça vient d’une nécessité, c’est important que ça existe parce que c’est ça qui a fait sortir de l’ombre et du silence beaucoup de gens, par un effet d’encouragement: «Les autres le font, moi aussi je suis capable de parler ou dénoncer ce que j’ai vécu! Je peux m’affirmer, ne pas avoir peur!»… mais, ça peut aussi être à double tranchant, aller dans des extrêmes et il faut faire attention! En général, on en retire du bon et c’est parce qu’il y avait un besoin que c’est arrivé et que ça a explosé de la sorte!

Justement, j’ai vu un message sur la page Facebook de Trêve pour elles qui disait que suite à la vague de dénonciations, les demandes d’aide ont triplé et que les délais d’attente pour obtenir des services ont augmenté!

Oui! Le mouvement a été libérateur, mais par la suite, il faut être capable d’accompagner ça! C’est bien de voir que les gens sortent de leur mutisme, c’est nécessaire, mais après ça, où vont-ils et que font-ils quand ils n’ont pas le nécessaire pour les aider et les accueillir? C’est ça l’effet pervers: le manque de ressource! On voit des personnes qui se disent: «J’ai pris mon courage à deux mains, enfin je l’ai dit! Mais là… on me laisse à moi-même! Tout ça n’a servi à rien?» Ça n’a pas de sens! L’organisme travaille fort, mais c’est David contre Goliath, il faudrait que le gouvernement soit un peu plus réceptif à ces besoins-là et qu’il investisse par la suite pour la santé mentale! La santé mentale, c’est la santé d’une société. Je trouve ça dommage, car on ne traite pas ça comme si c’était une blessure physique, on se dit que ça ne paraît pas, alors on banalise tout ça!

Pour aider à amasser des sous pour la cause, tu vas justement participer à la course Courir pour le CALACS Trêve pour Elles le 21 avril prochain. Peux-tu m’en parler?

(Rires) Je ne suis vraiment pas une grande coureuse, mais je le fais pour une bonne cause! En même temps, d’année en année, j’essaie de m’améliorer. J’invite les gens à venir courir avec moi, au Parc Jean-Drapeau à 11 heures, en plus c’est un super bel événement… C’est fou parce que lorsque tu es sur place, tout le monde court pour une cause qui lui tient à coeur. L’énergie qui se dégage de cet événement-là est incroyable: quand tu sais que tout le monde est là pour une raison bien précise, une cause qui rassemble et qui fait battre des milliers de coeurs, ça change tout. Tout le monde est heureux et ça vaut la peine d’y aller juste pour ça!

Vous devez aller vous inscrire sur le site (l’inscription est 50$) et vous pouvez choisir pour quelle cause vous voulez courir le 5, 10kms ou demi-marathon et ensuite vous pouvez sélectionner CALACS Trêve pour elles. Si jamais vous ne pouvez pas vous déplacer ou que vous n’êtes pas de grands sportifs, vous pouvez aussi faire un don, ou commanditer un coureur (moi-même ou quelqu’un que vous connaissez) ou une cause! 

Tu as participé à l’émission Le Tricheur dernièrement et tu as réussi à amasser 1 805$ pour l’organisme. C’est un beau montant!

J’étais super contente, oui! C’est sûr que j’aurais aimé faire plus d’argent pour la cause, mais c’est super qu’on puisse justement jouer pour des causes qui nous tiennent à coeur. Cet organisme me tient à coeur parce que je sais que le besoin est criant.

Qu’est-ce qui s’en vient pour toi?

Je vais tourner bientôt la deuxième saison de Faits divers, avec de nouveaux cas et de nouveaux méchants. J’ai bien aimé ce que j’ai lu jusqu’à présent et j’ai bien hâte de commencer! Je commence aussi à répéter pour le théâtre, je vais jouer à Duceppe dans la pièce Oslo avec Emmanuel Bilodeau, c’est une pièce sur le couple qui est à l’origine de l’accord d’Oslo en 1193: l’accord qui essayait de réunir la Palestine et l’Israël! C’est une pièce politique très bien écrite! Pour ce qui est de la musique, mon chum (Pierre-Luc Brillant) et moi on compose de nouvelles chansons puisqu’on va sortir un nouvel album dans un an, on va aller en studio en début mai pour sortir de nouveaux singles.

Crédit photo: Karine Paradis
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